Conclusion - Revient-il à l'État de faire régner la justice ? 2/4

Modifié par Estelledurand

Une première conciliation entre l'État et le règne de la justice : la nature du juste

Entre la justice comme exigence totale, sacrée, absolue du cœur humain, et la justice conventionnelle, œuvre faillible voire arbitraire, d'un législateur humain, et qui doit cependant régir la vie commune, la norme de justice a d'abord été recherchée dans la nature : justice selon la nature, dont la nature de l'homme ferait partie, justice selon la nature idéale, que l'intelligence humaine pourrait saisir dans toute sa perfection.

Mais nous avons vu que cette réflexion philosophique est travaillée par la tension entre le contenu spirituel, la substance de l'idée de justice, et l'effectivité de la justice, la façon dont elle doit être réellement rendue aux êtres humains qui vivent en société. La tension de cette conciliation ne désarme certes pas la philosophie, qui s'emploie alors à mieux comprendre la rationalité du réel, à chercher dans le règne effectif de la justice dans l'État le support pour déployer dans sa plénitude la substance rationnelle de la justice.

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